15 septembre 2020
IPCAM - Dre Suzanne Lamarre, psychiatre
À la suite de quelques échanges sur le sujet la semaine dernière, je veux clarifier, aujourd’hui, les différences entre le pardon et le ressentiment. Le pardon est souvent mal compris tant chez les professionnels de la santé que dans la population en général incluant les gens de l’Église et est trop souvent confondu avec le ressentiment.
Les auteurs qui m’ont le plus inspirée dans cette recherche de données probantes et de clarification ont été Suzanne R Freedman et Robert D. Enright qui décrivent les étapes de transformation du ressentiment dans ce lien de Nov. 2019:
A Review of the Empirical Research Using Enright’s Process Model of Interpersonal Forgiveness
Ce qui m’a toujours interpelée dans le ressentiment, c’est la douleur angoissante qui se perpétue chez la personne blessée lorsqu’elle s’y maintient. Le ressentiment ressemble à une substance radioactive qui continue sa destruction bien longtemps après avoir été introduite chez le sujet.
Saint Augustin le décrivait ainsi : « Le ressentiment est comme avaler le poison et attendre que l’autre meurt »
Pardonner et se réconcilier sont des choix qui relèvent des deux parties impliquées, celle qui offense ou a offensé et celle qui est offensée.
Le ressentiment, par ailleurs, relève uniquement de la personne offensée.
Mettre fin à son ressentiment est un processus qui consiste à:
Se rappeler que de mettre fin à son ressentiment ne vise pas à
Enfin, voyons à se donner la chance de méditer sans avoir à éviter tel ressentiment et autorisons-nous à l’accueillir pour entrer dans le processus de sa transformation!