CAPSULE #20 - Retour sur la théorie polyvagale et l’Overwhelm

11 mars 2020
IPCAM - Dre Suzanne Lamarre, psychiatre

Rappelons-nous l’échelle de Deb Dana pour comprendre comment peut s’appliquer la théorie polyvagale avec la méditation et l’auto-compassion.

La méditation nous permet de dégager l’observateur en soi pour porter notre attention sur notre respiration ou autres objets de notre choix, pensées, émotions, sensations.
Cet état serein d’observateur est nommé dans la TPV l’état ventral vagal ou l’état parasympathique qui survient lorsqu’on se sent en sécurité. Le cœur ralentit, la respiration devient plus profonde et nous nous sentons connectés aux autres. C’est le système de l’engagement social et de l’auto-compassion (et non de la critique envers soi) dans un sentiment de confiance et de sécurité.

Lorsqu’on sent menacé pas un danger quelconque, c’est le sympathique qui rentre en fonction qui nous met dans un état d’attaque ou de fuite. Le cœur bat plus vite et mobilise les muscles pour l’action nécessaire face au danger. Première réaction avec l’adrénaline, deuxième avec le cortisol qui devient toxique si nous restons dans un état continu de stress.

Lorsque le danger est perçu comme mortel ou comme impossible à contrôler, le vague réagit à partir de sa partie dorsale qui innerve intestins, vessie et périné. La personne est immobilisée (frozen) dans la terreur. Effondrement et dissociation surviennent.

À chaque niveau du vagal se retrouve une histoire qui nous y maintient.

Ce qui importe ici dans nos exercices de méditation c’est de nous rappeler que le vague, ce 10ème nerf cérébral, le plus long du corps humain, a sa propre mémoire et qu’il réagit à ce qui lui semble dangereux. Il importe de pratiquer l’observateur en soi pour développer sa neuroception (un nouveau terme et une nouvelle habitude) et de distinguer si les réactions de son corps (lorsqu’en overwhelm) proviennent du vague et de sa mémoire implicite ou des dangers extérieurs.

Avec la méditation, on peut ainsi dégager l’observateur (qu’on appelle aussi la conscience, le self, l’ange bienveillant) en nous, qui nous permet de discerner clairement s’il m’appartient de retrouver seulement la sécurité (ventral vagal) en calmant mon corps ou si d’autres actions doivent être prises éventuellement.

https://www.youtube.com/watch?v=8AnHlx3qZ30

Nos dix prochaines activités :

21 Septembre 2024 - 8:00 : JPC virtuelle
22 Septembre 2024 - 8:00 : Méditation du dimanche matin
23 Septembre 2024 - 7:30 : Méditation du matin
23 Septembre 2024 - 19:00 : Méditation du lundi soir
24 Septembre 2024 - 7:30 : Méditation du matin
25 Septembre 2024 - 7:30 : Méditation du matin
25 Septembre 2024 - 14:00 : Groupe de méditation Ste-Mary-IPCAM
25 Septembre 2024 - 19:00 : Méditation du mercredi soir
26 Septembre 2024 - 7:30 : Méditation du matin
26 Septembre 2024 - 19:00 : Thursday evening meditation
Chaque fois que vous avez besoin de ralentir et de revenir à vous-mêmes, il est inutile de vous précipiter chez vous ou à votre centre de méditation pour pratiquer la respiration consciente. Vous pouvez le faire au lieu même où vous vous trouvez, dans votre fauteuil au bureau ou au volant de votre voiture. Si ce lieu est un centre commercial plein de monde ou la file d’attente dans une banque, peu importe: dès l’instant où vous vous sentez épuisé et éprouvez le besoin de vous recentrer, vous pouvez pratiquer la respiration consciente, debout, à cet endroit même. Où que vous soyez, vous pouvez respirer avec attention. Nous avons tous besoin de nous retrouver de temps à autre, pour mieux affronter les difficultés de la vie. Et cela est faisable dans n’importe quelle position –debout, assis, couché, en marchant.
- Thich Nhat Hanh
La Sérénité de l’Instant, Dangles, 1992